Les difficultés d’accès au crédit pénalisent de très nombreuses PMI et PME. C’est un constat d’Eric Goret et Coralie Duval, faisant parti de l’association professionnelle de banques et établissements des affaires financiers du Togo.

L’accès au crédit au constitue pourtant un facteur de croissance pour l’économie Togolaise et à l’ origine chaque année de la création de dizaine de milliers d’emploi.
De forts arguments de la part de la direction
La présidente de l’association professionnelle de banques et établissements financiers du Togo (APBEF-TOGO) et directrice du groupe Diamond-Bank Kayi Mivedor, déplore cette situation et pointe du doigt l’opacité et l’amateurisme dans la gestion de société. Elle rejette toutefois les accusations selon lesquelles les banques seraient frileuses pour accorder des prêts aux entreprises.
« L’octroi d’un crédit est basé sur un certain nombre de critères comme la situation financière des emprunteurs, leur niveau d’endettement global ainsi que la rentabilité », propos affirmé par Eric Goret et Coralie Duval. Or, d’après Kayi Mivedor les demandeurs sont bien souvent dans l’incapacité de fournir des informations de base. De nombreuses PMI/PME ont encore une gestion artisanale ou parfois peu orthodoxe.
A en croire, l’APBEF-TOGO, le milieu bancaire est confronté d’autres problèmes qui constituent un frein au développement du financement des entreprises. « la faiblesse de la qualité de l’environnement juridique, l’absence de magistrats spécialisés dans le traitement des contentieux bancaires, le cout élevé des formalités, la lourdeur des procédures d’obtention des titres de compte fonciers, le manque de mécanismes de couverture, de partage et de diversification de risques », a énuméré Mme Mivedor.
Une activité financière en croissance
Pour rappel, à la fin mars 2015, l’activité des banques et l’immobilier togolais selon l’association mesurée par le total bilan, a progressé de 10% sur un an, en liaison avec le développement du réseau bancaire. Les ressources des banques ont augmenté de 9,7% sur la même période du fait essentiellement de la hausse des dépôts et l’encours des crédits bancaires s’est établi à 967 milliards de Fcfa au 31 mars 2015, contre 856 milliards un an plus tôt, soit une progression de 12,9% sur un an.
Le taux d’intérêt des crédits bancaires octroyés aux entreprises du secteur productif, a sensiblement baissé pour se situer en moyenne à 7,7% à fin mars 2015, contre 8,4% précédemment.